Édition du mardi 15 février 2005
L'année 2004 marquée par une forte baisse des décès en France
L'année 2004 a été marquée par une forte baisse des décès en France par rapport à 2003, en partie, mais pas seulement, imputable aux conséquences de la canicule, selon une étude de l'Insee publiée mardi.
En 2004, le solde naturel (la différence entre le nombre des naissances et celui des décès) a atteint 279 300 personnes, soit "un niveau jamais observé en vingt ans", selon l'Institut national. Il s'explique par le maintien des naissances à un niveau élevé, en légère augmentation (797 400, contre 793 900 en 2003) et, surtout, par une forte baisse du nombre de décès (518 100 contre 560 100 en 2003, année de la canicule), note l'Insee.
"Une partie de cette baisse est sans doute la conséquence de décès anticipés en 2003 du fait de la canicule. En outre, aucune épidémie de grippe ne s'est produite en 2004, contrairement à la fin de l'année 2003", explique l'Insee.
Mais ces deux facteurs "n'expliquent sans doute qu'en partie le recul des décès en 2004. D'ailleurs, les régions métropolitaines où la mortalité a le plus baissé en 2004 ne sont pas uniquement celles où la canicule a le plus sévi", selon l'Insee.
La baisse des décès en 2004 est d'ailleurs très nette par rapport aux années précédentes, 2002 (544 100 décès) ou 2001 (541 200 décès). Conséquence paradoxale de la canicule, l'espérance de vie a "fortement augmenté" en 2004 par rapport à 2003 pour atteindre 76,7 ans pour les hommes et 83,8 ans pour les femmes, soit 0,9 an de plus dans les deux cas.
"La canicule, par le biais des décès anticipés qu'elle a provoqués, s'est traduite (à elle seule, ndlr) par une augmentation de l'espérance de vie en 2004 d'au maximum 0,2 année", explique l'Insee.
La baisse du nombre de mariages entamée depuis le pic de l'an 2000 s'est poursuivie de manière plus marquée, avec 266 300 mariages célébrés en 2004, soit 5,9% de moins qu'en 2003. Les mariages comportant au moins un époux de nationalité étrangère poursuivent leur hausse (20% des mariages en 2004 contre 12% en 1993).
A l'opposé, les Pacs (pactes civils de solidarité) remportent un vif succès, avec 27 000 signés sur les neufs premiers mois de 2004, contre 22 000 l'année précédente. Depuis 1999, un Pacs sur 10 a été dissous.
La fécondité française (191,6 enfants pour 100 femmes) reste la deuxième d'Europe derrière l'Irlande (198 enfants pour 100 femmes). En France, "les enfants naissent de plus en plus souvent de parents non mariés", c'est le cas de 47,4% des naissances en 2004, contre 37,2% dix ans auparavant, souligne l'Institut.
Le taux de mortalité infantile continue de diminuer, avec 4,1 décès d'enfants de moins d'un an pour 1 000 naissances vivantes, selon l'Insee.
Le solde migratoire est en légère hausse en 2004 (107 500, contre près de 102 000 en 2003), mais la France est toujours l'un des pays de l'Union européenne pour lesquels il contribue le moins à l'accroissement de la population (25%, contre 90% dans l'Europe des 25).
Enfin, la population française continue de vieillir : 16,2% des habitants avaient 65 ans ou plus au 1er janvier 2005. Les moins de 20 ans représentent 25,2% de la population. La population de la France métropolitaine est estimée à 60,56 millions d'habitants au 1er janvier 2005 et celles des départements d'Outre-mer à 1,81 million, selon l'Insee.c=http://
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